Le sponsoring si particulier de la F1

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Dans le monde de la Formule 1, il n’est pas toujours évident de comprendre le mérite et très souvent à tort, revient le terme de « pilote payant » lorsqu’on mentionne un pilote ayant acquis son volant dans une certaine monoplace pour des raisons que l’on dit financières. 

Les écuries de F1, en nombre de dix pour cette saison 2021 sont de vraies entreprises possédant pour chacune d’entre elles, des milliers d’employés. La notion de sponsoring sportif prend alors tout son sens, à l’image d’un club de football, de rugby ou tout simplement d’un athlète recherchant des sponsors majeurs. Et à l’image d’athlètes indépendants, les pilotes de Formule 1 ont la capacité d’être eux-mêmes sponsorisés par des sociétés privées, au plus grand bonheur de leur écurie. Explications.

Pilote payant en 2021 ?

Cette saison, même le très décrié Mazepin ne paie pas directement son volant. L’entreprise de son père ayant des parts importantes au coeur de l’écurie Haas, il est impossible de légalement dire qu’il paie son volant, bien que la corrélation entre les activités de l’écurie et de l’actionnariat sont intimement liés avec sa présence derrière le volant de sa monoplace. 

Dans le même principe, Lance Stroll profite de la fortune de l’actionnaire Lawrence Stroll pour piloter son Aston Martin. Mais à l’inverse de Mazepin, le Canadien a bel et bien prouvé qu’il avait un réel talent et que sa place en Formule 1 n’était pas forcément volée

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Un pilote amène toujours ses sponsors 

La nuance est donc parfois très fine et devient facilement compréhensible lorsque l’on s’amuse à comparer les sponsors présents sur les voitures chaque saison, en fonction de leur occupant. Carlos Sainz Jr. a, par exemple, traîné avec lui, de Renault à Ferrari en passant par McLaren ou Toro Rosso à l’époque, une fameuse marque de bières espagnoles. L’exemple se transmet par tous les pilotes actuels en Formule 1. 

À ce titre, Hamilton peut lui aussi être considéré comme un pilote payant puisqu’il amène, grâce à ses sponsors personnels, une entrée d’argent massive à son écurie chaque année. Même le plus grand champion de formule 1 de l’histoire, encore au coude à coude avec Michael Schumacher puisqu’il compte sept titres de champion du monde et qu’il est considéré comme l’un des sportifs les plus riches de la Terre entière est un pilote que l’on peut qualifier de « payant ». 

Voici pourquoi il est important de concevoir les disparités entre chaque cas et de sortir d’une utopie particulière que les fans de Formule 1, et de sport automobile en général, ont tendance à voir. La route vers la plus prestigieuse des disciplines ne peut exister sans argent et soutien offert par une ou plusieurs entreprises à un jeune talent, depuis ses premières années en catégories inférieures. 

Bataille financière ? 

Malgré des bonnes courses par « intérim » en 2020, l’Allemand n’a pas retrouvé un volant pour 2021

Il existe des exemples récents et facilement transposables à nos récentes explications au cœur de cette nouvelle saison de Formule 1 démarrée il y a quelques semaines à Bahreïn. Ces exemples concernent trois pilotes, à savoir Nico Hülkenberg, Sergio Perez et le double champion du monde, Fernando Alonso. 

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Fin 2020, le second baquet de la très désirée Red Bull est officiellement ouvert. Deux pilotes sont alors favoris pour être dirigés par Christian Horner : Hülkenberg et Perez. Ce dernier ayant été informé qu’il ne serait plus au volant de sa Racing Point pour 2021. L’argument définitif sera incontestablement financier puisque Perez est depuis le début de sa carrière, soutenu par Carlos Slim, l’une des plus grandes fortunes mondiales. Sans que Perez ne débourse le moindre centime, il apporte à Red Bull par ses contrats personnels, un chèque qui avoisinerait selon certaines rumeurs, les 26 millions de dollars annuels. 

Hülkenberg sera une seconde fois attristé d’apprendre que ses sponsors ne se montreront pas aussi généreux que ceux d’un certain Alonso (Kimoa entre autres, la marque du pilote) lors du choix du second baquet disponible chez Renault, devenu cette saison Alpine. 

Si le mérite sportif recense les meilleurs pilotes de la terre, la Formule 1 reste un monde où la finance prime. En toute logique. 

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